À l’occasion de la semaine de l’art d’octobre 2025, la Galerie Negropontes s’agrandit en ouvrant au public un nouvel espace d’exposition au sous-sol de la galerie dans une cave voutée du 17e siècle qui révèle la pierre de Paris dans toute son authenticité. Ce lieu est repensé comme un espace de découverte, où la pierre apparente dialogue avec la blancheur des murs dans un équilibre subtil entre histoire et contemporanéité. Contraste et harmonie sont les maîtres mots pour un lieu où s’installer, regarder et discuter. Imaginé comme un cabinet de curiosités contemporain, ce lieu invite à découvrir des créations choisies pour leur poésie et leur singularité. Conçu comme une réserve de la galerie, il accueillera de manière pérenne une sélection d’œuvres emblématiques des artistes de la galerie.

Pour inaugurer ce nouvel écrin, Tal Lancman & Maurizio Galante présentent une majestueuse Chouette issue de leur bestiaire plumé, tandis que Éric de Dormael déploie ses compositions architecturales en laiton ou en papier mâché. Perrin & Perrin exposent des pièces en verre emblématiques, en résonance avec les céramiques singulières de Benjamin Poulanges et Jean-Christophe Malaval, marquées par la force de la matière et du geste. Agnès Baillon installe un mascaron en papier mâché comme une sculpture ancienne faisant écho au lieu. A découvrir également, une installation en crin de cheval d’un bleu intensément vibrant signée Ulrika Liljedahl. Enfin, deux guéridons sculpturaux de Mauro Mori et un duo de fauteuils dessinés par Hervé Langlais dialoguent en créant un petit salon intimiste. L’ensemble est ponctué d’une photographie de Garo Minassian, dont les nuances profondes évoquent le bleu envoûtant de Samarcande.

Cette ouverture sera également l’occasion de présenter trois nouvelles artistes rejoignant la galerie : Mane Phély, Linda Ouhbi et Carmen M. Castañeda. La première sublime le carton, qu’elle transforme en un matériau précieux et lumineux. Dans ses œuvres, ce support modeste devient or, lumière et vibration, évoquant à la fois les enluminures médiévales et les mosaïques byzantines. Par un jeu d’ombre et de brillance, elle révèle la puissance poétique d’une matière transfigurée. Linda Ouhbi, quant à elle, façonne la terre avec une lenteur méditative, privilégiant le geste et la mémoire de la main. Ses sculptures en grès, réalisées selon la technique du colombin plat, portent les traces du temps et la respiration du matériau. À la croisée du passé et du présent, ses pièces d’une sobre intensité témoignent d’une humanité intemporelle. Enfin, Carmen M. Castañeda explore la broderie comme un langage plastique et conceptuel. Formée à l’École Lesage à Paris, elle détourne les techniques de la Haute Couture pour en faire un médium de recherche sur le geste et le temps. Brodant à l’envers de la toile, elle laisse le fil tracer un univers à la fois introspectif et sensible, où la lenteur et la poésie deviennent les véritables matières de l’œuvre.

Cette sélection viendra enrichir la proposition de la galerie, offrant aux collectionneurs esthètes des pièces singulières et remarquables, témoignant de la vitalité et de la diversité de la création contemporaine portée par la Galerie Negropontes.