De ses origines suédoises, Ulrika Liljedahl conserve une curiosité et une capacité d’observation de la nature qui habitent toutes ses créations. Son fil conducteur est le vivant et cela se retrouve dans son travail tout d’abord par l’utilisation de matériaux comme le crin de cheval ou le cuir mais cela peut être également de matières végétales ou de synthèse. L’essentiel est sa capacité d’utiliser les spécificités des matières en contournant leurs contraintes pour y introduire des éléments de langage nouveaux et étonnants. Ses œuvres se veulent une quintessence de la matière qu’elle sublime, jouant sur son mouvement intrinsèque, sa vibration contenue. Elle tire parti instinctivement des couleurs qu’elle choisit et place avec précision, obtenant d’époustouflants dégradés tourbillonnants. Ses œuvres sont toujours élégantes, construites comme des pièces de haute-couture qui auraient été déplacées de leur contexte. Suspendues dans le vide ou posées au sol, elles se nourrissent de leur dualité : leur présence est forte et enveloppante, la finesse des détails est omniprésente telle un exhausteur de fantaisie.